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CaDerange
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1 avril 2006

Castor travaille sur la séquestration du CO2

Je vous ai déjà parlé de la difficulté de séquestrer le CO2,-autrement dit le gaz carbonique-, qui résulte de toute combustion et donc de toute activité humaine. En particulier dans un message du 14 mai et dans un autre du 7 octobre dans lequel je signalai plus particulièrement le programme de recherche européen Castor sur ce sujet.

La difficulté réside en effet en ce que le CO2 est un gaz produit en des millions de lieux sur la terre,- partout où il y a une combustion-, et que donc il existe dans l'atmosphère en proportion très faible. Comme il n'est pas question de passer la totalité de l'atmosphère terrestre sur un dispositif de capture de ce gaz, il faudra le piéger à la production c'est à dire à la sortie de toute cheminée industrielle. Ce qui par contre limite considérablement la quantité de Gaz carbonique que l'on pourra capturer. Mais ce sera déjà ça...

Le programme de recherche européen Castor auquel la France participe via l'Institut Français du Pétrole, a installé un pilote d'une unité de captage dans une petite centrale au charbon au Danemark, à Esbjerg, basée sur le principe de la capture du gaz carbonique dans un solvant aminé.C'est ce qu'on appelle la postcombustion.

Un petit pourcentage du gaz issu de la cheminée de la Centrale( c'est un pilote seulement pour l'instant) est dirigé vers un bain d'un solvant aminé( la butylamine en l'occurence) dans lequel il barbote. Durant ce barbotage, le gaz carbonique se combine au solvant aminé pour former de l'acide carbonique et un dérivé aminé du butane qui capture le carbone du gaz carbonique. Il faut ensuite recasser cette dernière molécule pour en récupérer le gaz carbonique et le solvant d'origine et en isoler le CO2. Tout ceçi n'est pas très difficile mais coute aussi de l'énergie et de l'argent.Sans compter que je ne sais pas ce que l'on peut faire de l'acide carbonique

Au total le procédé marche mais coute de 50 à 60 euros la tonne de CO2 évité, alors que sur le marché des droits au CO2 on la paye 26 euros à l'heure actuelle.Il faut donc largement améliorer le procédé de capture au solvant et c'est ce que fait le projet Castor en essayant différents types de produits aminés en provenance de différents chimistes.

Il faut savoir que la capture du CO2,dont nous constatons le cout actuel, n'est que la première étape du processus, la suivante et la plus importante étant la réinjection du gaz capturé dans un réservoir souterrain, ancien gisement de pétrole ou de gaz, nappe aquifère ou autre. Or la capture du gaz carbonique est l'étape indispensable pour pouvoir utiliser la ressource 'charbon' largement répandue à la surface de la terre mais grosse productrice de CO2 par rapport à ses concurrents, le pétrole ou le gaz. Au total, les couts de sequestration risquent donc d'être très élevés

A suivre.

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