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CaDerange
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30 mars 2006

Le stockage sous terrain des dechets nucléaires

L'Andra(Agence Nationale des Déchets Radioactifs) dont je vous ai parlé dans un message du 22 mars pour son rapport sur l'évaluation du stock de déchets nucléaire en France,est aussi chargé des sites de stockages existants et surtout du site de recherche sur le stockage souterrain de Bures.

Ce site implanté sous le bassin parisien, à Bures, dans la Meuse,est situé à 490 mètres de profondeur dans une couche géologique canalblog1_023constituée d'Argilite, c'est à dire d'un mélange d'argile à 55pct qui lui apporte l'imperméabilité, de 25pct de calcaire qui lui apporte la résistance mécanique, de 18pct de silice et de pyrite et de résidus divers. Elle est épaisse de 130 mètres et a été sélectionnée comme étant particulièrement adaptée au stockage en grande profondeur de déchets dangereux.

Elle est vieille de 150 millions d'années et n'a pas bougé depuis l'émergence des Alpes.Le laboratoire est constituée de deux puits d'accès et de galeries techniques dans la couche d'argillite  à partir desquelles ont été percés 130 forages pour étudier la qualité de la roche.

Le but de l'étude, fixée par la loi Bataille, était de savoir si la couche d'argillite de ce plateau, qui s'etend sur deux cents km2, allait être capable de conserver les dechets radioactifs à durée de vie longue sur des centaines de milliers d'années.

Pour y répondre les chercheurs ont d'abord commencé par reconstituer l'histoire géologique de cette couche sur les 155 milions d'années précédentes. Ils en ont conclu qu'il n'y avait pas de risque sismique sur le million d'année à venir.

Ils ont ensuite cherché à savoir comment les colis de déchets radioactifs, soient vitrifiés soient dans des bonbonnes métallique recouvertes de bétons allaient résister et en cas d'écrasement par la roche comment les produits radioactifs allaient migrer dans la couche d'argillite. Résutat positif des sondages et des simulations faites qui montrent que la couche est d'une grande solidité, très etendue et donc tout à fait capable d'empécher sur cette durée, la migration des produits radioactifs qui auraient éventuellement pu s'échapper de leurs sarcophages.

Dernieres études:verifier les mouvements de l'eau dans cette roche imperméable et sa circulation souterraine, par des fractures.Les hydrologues ont conclus que l'eau s'écoulait du haut vers le bas et qu'en 100 000 ans elle s'était écoulé seulement que de quelques centimètres.

Tout ceci a donné lieu à un rapport publié par l'Andra en début d'année.Le travail est très positif mais n'est pas terminé et il faudra une dizaine d'année pour completer les études. Mais il n'y a aucune urgence vu la modicité des volumes de déchets à séquestrer et les conditions de stockage actuelles à La Hague ou Marcoule.

Le travail suivant consistera à étudier les conséquences du passage de galeries de 17m2 de section, comme dans le laboratoire, à des galeries de 60 m2 de section. Et d'étudier les méthodes pour descendre et manipuler les 37 000 colis à stocker.

Au total il est prévu que le Centre de stockage final ne devrait pas être installé et opérationnel avant 2025.

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