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CaDerange
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10 mars 2006

Directive Bolkestein, socialistes français et Blairisme

La directive Bolkestein farouchement combattue en France par la droite comme par la gauche sans que personne ne l'ait vraiment lue, vient donc d'être adoptée par l'Assemblée Européenne de Strasbourg dans une version révisée sous la houlette d'une député sociale-démocrate allemande,Evelyn Gebhardt, dont il faut reconnaitre la pugnacité et l'entètement pour arriver à trouver une formulation acceptable.

C'est grace à une alliance entre conservateurs et socialistes européens que la directive est passée par 391 voix pour,213 contre et 34 abstentions. Les socialistes français ont fait preuve de leur exception culturelle habituelle en ne votant pas comme leurs collègues socialistes des autres pays européens, c'est à dire en votant contre.

Si je vous en parle, ce n'est pas pour revenir sur le fond de cette directive sur lquelle tout a été dit, mais sur l'étrange situation au PS qui, après avoir été au pouvoir au moment de la signature du traité de Maastricht et de celui de Nice, n'a jamais culturellement accepté les conséquences de ce traité- c'est à dire l'acceptation de l'économie de marché-comme l'ont fait les autres pays européens. Le vote négatif du compromis sur la directive Bolkenstein à Strasbourg en est un autre exemple. Il est vrai que son électorat ne l'a jamais accepté non plus et que l'organisation du PS s'est bien gardé de lui dire ce qui avait effectivement été signé avec Maastricht.

Or ce NON à Strasbourg, apparemment délégué au député européen Benoit Hamon, et jamais discuté au Bureau National(étonnant non?) crée quelques vagues chez les caciques du PS. Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Jean Marc(amusant, j'avais tapé Marx )Ayrault considère que "cétait un compromis mais que l'Europe avance par compromis successif".Le député de la nièvre, Gaétan Gorce, s'interroge sur la" manière dont cette décision a été prise, ou plutôt n'a pas été prise".Autre cacique, Pierre Moscovici, grand adepte du tout négatif, juge qu'il y avait de bonnes raisons de voter non mais se pose la question de "quand oserons nous voter oui à quelque chose qui vient de l'Europe?Le oui ne doit pas devenir un  tabou".Enfin Gilles Savary y voit un "nationalisme rampant qui ne dit pas son nom".

Qu'en dit Ségolène Royal? Je ne sais, je ne l'ai pas entendu se prononcer sur le sujet. Par contre, son positionnement politique "pro Blair" commence à poser problème à son parti qui jusqu'à présent avait toujours campé sur la ligne d'un antilibéralisme affirmé. Or Tony Blair, tout en étant socialiste est une libéral affirmé.

Peut être Ségolène va t elle enfin faire enfin émerger au Parti Socialiste le débat de fond que tout le monde a voulu éviter depuis Maastricht de savoir si nous acceptons "l'économie de marché" et la dose de libéralisme qui va avec, comme tous les autres partis socialistes européens on fait, ou bien s'il faut garder la ligne rigide de la défunte Union de la Gauche parce que c'est celle qui plait aux électeurs?

Tous ses concurents doivent suivre avec attention sa courbe de popularité embarrassante au moment où le parti travaille en principe sur son programme électoral. Car si, finalement, les français élisaient une personne et non pas un programme comme ces sondages semblent l'indiquer, peut être vaudrait il mieux jeter le programme aux orties et entrer en campagne tout de suite?..

Merci à Segolène en tous cas d'amener un peu d'excitation dans une campagne bien terne pour l'instant

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CaDerange
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