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CaDerange
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9 mars 2006

Privatisation d'Areva: Prépositionnement d'acheteurs potentiels

Areva était du temps de Jean Pierre Raffarin sur la liste des sociétés à privatiser en priorité. Et puis Raffarin est parti et Dominique de Villepin a pris sa suite. Très rapidement, il a fait savoir qu'Areva n'était pas à vendre. Dont acte. Il y a d'ailleurs de bonnes raisons de vouloir conserver une société leader mondial dans son domaine alors même que le nucléaire est au bord d'une reprise mondiale considérable.

Et pourtant, en dépit de cette prise de position ferme du premier Ministre, on voit içi et la des signes d'interêt exprimés pour la société. Le dernier en date est celui de Martin Bouygues, patron du groupe Bouygues, présent à la fois dans les travaux publics,la télévision avec TF1 et la téléphonie mobile avec Bouyges Télecom. Les travaux publics et les centrales nucléaires,grosses consommatrices de terrassement et de beton, on peut comprendre.

L'interêt mis en avant par Martin Bouygues à la candidature de sa société est la possibilité de batir avec d'autres un noyau dur d'actionnaires franco-français qui sera encore plus essentiel dans le cas de la privatisation d'Areva , dépositaire du savoir national dans le domaine du nucléaire, que pour n'importe quelle autre société nationale, à l'exception de l'exploitant des centrales nucléaires, EDF. Les autres sociétés dejà presentes au capital d'Areva sont Total et EDF, auquel on pourrait rajouter la Caisse des Dépots et Consignations à conditions qu'on lui en donne les moyens.

Parions que la prise de date de Martin Bouygues dans ce dossier n'est pas totalement innocente, même si le timing en est probablement encore assez éloigné...

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