La déforestation en action.

Dans un message du 25 février; je vous faisais part de mon interrogation sur l'utilisation de la biomasse comme moyen de chauffage pour la bonne raison que le végétal reste le meilleur séquestreur de gaz carbonique sur la terre.

Or il s'avère qu'a la surface de la terre, la forêt diminue en surface tous les ans au rythme de 15 millions d'hectares par an. C'est vrai de la forêt amazonienne, poumon du monde et dont on nous annonce tous les jours que des coupes illicites y sont effectuées très fréquemment pour en faire des terres agricoles ou y tracer des routes ou toute autre utilisation. Le tout dans des conditons très discutables de légalité des opérations . Au point que les Indiens voient peu à peu leurs territoires de vie se réduire considérablement.

C'est vrai aussi de la forêt africaine qui est en principe soumise de par les lois locales au remplacement des arbres abattus. A ceci prêt qu'il n'y a personne pour faire respecter la loi, que les forêts sont en général très profondes et éloignées des zones habitées , qu'il est difficile d'y compter les arbres et qu'en définitive on peut toujours corrompre le controleur s'il en arrive jamais un.

Le phénomène n'est pas différent en Asie, grosse consommatrice de bois pour son industrie du meuble, la première du monde, dont les produits sont reexportés partout dans les pays occidentaux. La forêt vietnamienne, par exemple, a pratiquement disparue sous les couts de l'urbanisation, de l'industrie du meuble, de l'utilisation comme bois de chauffage etc. Il est en de même au Laos ou au Cambodge.

En Indonesie, deuxième plus grand massif forestier du monde après le Brésil ce sont 2.8 millions d'hectares qui disparaissent tous les ans.

Or il faut trente ans pour faire un arbre. C'est dire l'ampleur de la catastrophe écologique que cela représente pour l'humanité. La plaie de la forêt est l'abattage clandestin qui représente une valeur commerciale annuelle de l'ordre de 10 milliards d'Euros alors que la commerce légal mondial n'est que de 6.7 milliards. Il y a donc largement plus d'abattage clandestin que d'exploitation autorisée de la forêt à la surface du globe.

L'Union Européenne vient d'instaurer une règlementation qui vise à reduire l'utilisation des bois illégaux. Il s'agit du Régime d'Application des Règlementations Forestières et Echanges Commerciaux  qui vise à imposer des vérifications et controles indépendants. Mais pour ce faire, il faut la coopération des pays producteurs qui n'est pas naturellement acquise car dans nombre de cas leurs gouvernements sont eux mêmes à l'origine du traffic...