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CaDerange
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2 février 2006

Les compagnies d'éléctricité Allemandes montent en ligne sur le nucléaire.

Le débat en Allemagne sur l'arret du programme de sortie du nucléaire avait marqué la campagne électorale avec le SPD et son leader, Gerhard Schröeder, qui souhaitaient poursuivre le programme et la CDU/CSU d'Angela Merkel qui envisageait de revenir dessus. Le résultat incertain des élections n'a pas permis d'identifier une direction claire de la politique allemande dans ce domaine.

Depuis, l'Allemagne a mal vécu la crise du gaz russe qui lui a fait prendre conscience, comme à d'autres pays européens, de l'insécurité de cette dépendance d'un fournisseur unique et de ce qu'il n'y a pas à court terme de solution de remplacement au nucléaire (28pct tout de même de la production actuelle de l'Allemagne). La Commission Européenne elle même à d'ailleurs jugé qu'il ne fallait pas négliger l'option nucléaire dans un monde énergétique où les alternatives énergétiques qui ne produisent pas d'émission de gaz à effet de serre ont des capacités de production limitées et en tous cas insuffisantes pour remplacer l'electricité nucléaire à court terme.

C'est donc la filiale d'EDF en Allemagne, EnBW, qui vient de relancer le débat en demandant officiellement une dérogation pour surseoir au démantèlement de la Centrale de Neckarwestheim qui lui appartient dès 2009. La décision prise en 2001 par la coalition Spd/Verts prévoyait en effet le démantèlement au bout de 32 ans de fonctionnement alors que la norme en France est de 40 ans. 

Le président de l'Etat du Bade Wurtemberg(CDU) dans lequel se trouve la Centrale de Neckarwestheim vient d'apporter son soutien à EnBW sur leur demande de dérogation et en a profité pour demander une remise à plat du dossier énergétique.

Un autre producteur allemand, Vattenffal, vient de déclarer que ce serait aussi une bonne idée de prolonger la vie de Brunsbüttel et de Krümmel, les deux centrales de cette compagnie prévues fermer en 2009 et 2017. Restent à s'exprimer les deux plus gros producteurs allemands, E.ON et RWE qui ont respectivement 6 et 5 centrales en activité donc à démanteler à terme. Nul doute qu'ils n'attendent que le moment favorable pour présenter leur demande.

Point d'orgue de cette redéfinition de la politique énergétique allemande, Angela Merkel a prévu un sommet énergétique au mois d'avril. Nul doute qu'il sera chaud.

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CaDerange
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