Nos incinérateurs ne polluent plus.

La méthode classique pour se debarrasser des tonnes d'ordures ménagères que nous produisons tous les jours, c'est l'incinération. Or, au fur et à mesure que nos déchets sont devenus de plus en plus complexes et ont servi d'éxutoires à toutes sortes de materiaux et de produits industriels, on s'est aperçu que les incinérateurs pouvaient émettre par leur cheminées des produits toxiques et en particulier des dioxines. Peut être d'ailleurs que ces incinérateurs produisaient déjà des dioxines il y a trente ans mais qu'on n'en connaissait pas à l'époque ni l'existence ni la toxicité.

Grace à la Commission Européenne, une directive a été émise sur ce sujet déjà en 2000. Directive dont la traduction dans la loi Française a pris quelque temps puisque la date limite à laquelle tous les incinérateurs de France devaient satisfaire aux spécifications de rejets de cette directive avait été fixée au 28 decembre 2005.

Nous n'avions pas moins de 128 incinérateurs sur le territoire à cette date dont 96 avaient été mis aux normes nouvelles grace à des investissements non négligeables estimés à 770 millions d'Euros. 18 ont été arrétés provisiorement en attendant que les travaux de mise aux normes soient achévés.7 ont été fermés partiellement, toujours en attendant que les lignes d'incinérations non conformes soient modifiées.

Quatre qui ne sont pas conformes mais servent à chauffer des logements ont obtenus une dérogation. Reste l'incinérateur de Poitiers qui a été fermé autoritairement malgré le fait qu'il assurait le chauffage de logements.Je suppose soit qu'il polluait énormement soit que l 'exploitant et la municipalité avaient malheureusement mis un maximum de mauvaise volonté pour se mettre aux normes.

Pour donner une idée de l'amélioration des émissions que cela représente sachez que jusqu'en 1994 les émissions annuelles par tous les incinérateurs de dioxines etaient de l'ordre de 2kg par an, qu'elles étaient déjà passées en 2004 à 170 g seulement et que désormais elles ne représenteront plus que des émissions tout à fait minimales de 15 à 20 grammes seulement. L'inconvenient de ces molécules est, qu'étant extrèmement stables, elles s'accumulent dans les sols et peuvent se retrouver dans la chaine alimentaire.   

Toutes les combustions peuvent en produire y compris celle du bois. Peut être devrons nous un jour équiper nos chéminées de systèmes de filtration extrèmement sophistiquées?