Nuages noirs vers l'Iran.

Le psychodrame iranien concernant la reprise de la fabrication d'Uranium enrichi se poursuit et s'aggrave. Force est de constater que les efforts de la  troika européenne n'ont pas réussi à infléchir l'attitude de l'Iran dans ce domaine et que donc la fabrication du combustible nécessaire à la fabrication de la bombe atomique iranienne a bien redémarré. Or, à ma connaissance il suffit d'assez peu de mois de production pour fabriquer la quantité de combustible suffisante pour une, voire plusieurs, bombes. Reste sans doute de considérables difficultés techniques pour mettre au point le système de mise à feu et les missiles iraniens Sahab pour rendre opérationnelle ces bombes, mais rien d'insurmontable techniquement.

En parrallèle, nous avons eu la déclaration stupéfiante et menacante du nouveau président de l'Iran Mahmoud Ahmadinejad,  qui a remis à l'ordre du jour la destruction d'Israêl. La nomination comme nouveau chef du Conseil Suprème de la Sécurité Nationale de Ari Larijani, ancien des gardiens de la révolution,  en remplacement du réformateur Rohani, qui ,tout en menant les européens en bateau dans les discussions avec la Troika, avait quand même accepté la suspension de l'enrichissement d'uranium, est un élement aggravant dans le dossier. Le parlement Iranien vient également de voter une loi obligeant le gouvernement à revenir sur la suspension des activités d'enrichissement, même en cas de saisine du conseil de l'Onu.

On peut donc se demander, en dépit des couleuvres que la troika européenne se force à avaler, s'il y a encore quelque chose de négociable et si le monde ne doit pas travailler sur le cas de figure de l'Iran devenue puissance nucléaire militaire plutôt que de perdre son temps en des atermoiements peu glorieux.

Benjamin Netanyahu, nouveau candidat du Likoud aux élections législatives israéliennes de mars prochain, en tous cas ne se pose plus la question.Il a menacé de frapper les installations nucléaires iraniennes en cas de victoire aux élections comme son prédécesseur Menahem Begin l'avait fait en 1981 contre la centrale d'Osirak. Quant aux militaires, ils ont annoncé l'existence d'une option militaire contre l'Iran.

Décidément, le ciel s'obscurçit au Moyen Orient...