Nos amis les bètes ont elles une âme?

La réligion judéo-chrétienne a accordé une âme aux hommes et rien aux animaux, histoire de montrer sans doute que nous leur sommes supérieurs.Pourtant, les animaux sont doués de sensibilité, ils sont capable de montrer de l'amour, de la crainte, de nous defendre.

Le Code Napoléon, en France, a enteriné la chose en considérant que les animaux sont de simples objets, propriété de l'homme et donc sans droits. Il est toujours en vigeur.

Pourtant la Constitution Européenne que nous avons rejeté avait pris en compte un debut de reconnaissance de l'animal en lui accordant le statut d'"être sensible". A ce titre, les Etats membres devaient prendre en compte "pleinement les exigences du bien être des animaux en tant qu'êtres sensibles"(art 321). Les Etats européens ont en effet des sensibilités plus ou moins marquées pour nos amis animaux. Le plus en pointe semble être l'Italie où le maire de Rome vient de publier un arrété prévoyant des sanctions pour les propriétaires de chien qui ne les promènent pas assez souvent(trois fois par jour)! Si votre chat se fait les ongles sur votre canapé et que, pour le protéger(le canapé) vous les lui coupiez, il n'en est plus question là bas. Enfin si vous avez un poisson rouge dans un bocal rond, il faut lui donner un habitat plus agréable pour lui, car le bocal rond le rendrait aveugle.

En France, l'ancien Garde des Sceaux, Dominique Perben, a confié à une magistrate le soin de rédiger un rapport sur "le régime juridique de l'animal". Il préconise de modifier le Code Civil pour reconnaitre que les animaux sont doués de sensibilité et qu'ils ont droit au respect de l'intégrité de leur organisme. Je ne sais si le rapport sera suivi d'effet car dans ce cas il deviendrait difficile pour l'industrie agrioalimentaire de survivre très longtemps et pour nous tous, il faudrait devenir végétariens illico.

Sans aller peut être jusque là, il ne serait peut être pas inutile de protéger nos amis les bètes des mauvais traitement en les considérant autrement que de simples objets.Les idées avancent, laissons les progresser, et merci à l'Europe de nous faire bouger dans ce domaine.Quant au problème de l'âme, je laisse le soin aux théologiens de revoir la question.