Placement des chomeurs:France/Angleterre

Capital sur M6 a presenté un reportage sur le traitement du reclassement des chomeurs en France par les Assedics et l'ANPE et en Angleterre par leurs homologues.

En France ,nous avons eu droit à un chomeur "bidon" anonyme qui entend surtout profiter de la situation(il le dit lui même) pour voyager un maximum tout en étant indemnisé pendant ce temps par les Assedics. Il passe donc son temps à voyager aux quatre coins du monde et pour faire le controle mensuel, c'est facile. Vous vous connectez au site internet ANPE et vous dites que vous n'avez toujours rien trouvé mais que vous êtes toujours en recherche. Seul le controle semestriel l'a obligé à rentrer une fois précipitemment. Laissons ce triste sire à ses pratiques déplaisantes. Dans tout système, il y a des profiteurs, malheureusement.

Sinon,deux entretiens de controle filmés, l'un avec un dame qui visiblement cherche du travail activement, l'autre avec un monsieur qui n'avait rien fait mais qui s'est trouvé un excuse facile( quelqu'un de malade). Même traitement de l'entretien dans les deux cas, on entérine la poursuite des allocations sans controle ni pression particulière.Au point qu'on pourrait supprimer ces entretiens et rediriger les personnels qui les font visiblement quasiment pour rien vers la recherche de postes à pourvoir dans les entreprises.

En parallèle, l'émission montrait la manière de traiter un "client" qui cherchait une secrétaire bilingue, par l'ANPE et par des cabinets extérieurs, puisque maintenant les cabinets autres que l'ANPE peuvent reclasser des chomeurs. Le résultat était nettement en faveur des cabinets extérieurs pour l'écoute du client, la sélection de candidats potentiels qui correspondent à la demande et la volonté de pourvoir le poste. Mais bien sur, les prestations de ces cabinets coutent dix fois plus cher (5000 euros plutôt que 500).D'après l'Unedic, qui finance ces expériences, le surcout est amorti en 6 mois.

Poursuite de l'émission vers l'Angleterre. Le système anglais passe par des indemnisations dramatiquement plus faibles qu'en France, beaucoup plus courtes et forfaitaire. Dur, dur pour les cadres ! Conséquence pour le chomeur, il FAUT trouver du travail à tous prix. L'équivalent de l'ANPE/Assedic(en Angleterre un seul organisme gère l'ensemble reclassement et indemnisation) se compare dans l'approche aux cabinets privés du reportage en France. Les employés donnent une impression de dynamisme, s'impliquent dans la recherche et sont directif, en particulier dans le cas où ils ont l'impression que le chomeur n'est pas très motivé.

L'ANPE/Assedic Anglais dispose d'une section spécialisé dans le controle des activités des allocataires qui verifie que ces allocataires ne font pas en même temps du travail au noir et sont bien en recherche de travail. Il est vrai qu'avec la modicité de leurs allocations, tout allocataire qui n'apparait pas comme très actif dans sa recherche, doit forcement avoir un "petit job" au noir qui lui permet de s'en sortir.

Au total ce système contribue, avec la fluidité du marché du travail anglais, à un reclassement rapide des chomeurs et à un taux de chomage record en Europe. La chasse contre le travail au noir qu'elle intègre doit,aussi, bien aider en faisant apparaitre au grand jours des emplois qui autrement resteraient souterrains. Car, même avec le meilleur système du monde, on ne peut pourvoir que les postes qui existent...

Interview pour finir de Monsieur Moscovici, ancien ministre socialiste et député européen. Non, non, ce système n'est pas pensable en France. Ah bon! C'est pourtant un premier ministre et un gouvernement socialiste, Tony Blair, qui soutient un tel processus.