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CaDerange
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22 novembre 2005

Entreprises et Gestion du risque climatique

Les entreprises ont vécu depuis des années sans se soucier beaucoup des risques que le climat et son évolution faisait courir à leurs activités. Parmi les risque liès au climat  existent des risques spot comme les ouragans, les tremblements de terre, les tsunami et des risques à long terme comme le réchauffement climatrique et la limitation que cela va entrainer sur les activités des entreprises.

Une prise de conscience a eu lieu sur ces sujets, d'abord à cause de l'application du protocole de Kyoto qui, dans les pays signataires tout au moins, force les entreprises à modifier leurs installations ou à payer, ensuite à cause des cyclones qui ont gravement affectés certaines activités, et maintenant par l'influence des analystes financiers qui introduisent dans leurs critères d'évaluation et de jugement de la qualité des entreprises le facteur "exposition aux risques environnementaux".

Les entreprises, y compris US, ont donc entrepris une revue de leurs activités du point de vue de l'exposition à ce type de risque pour definir les risques courus en terme de chiffre d'affaire et de contribution au résultat de leus différentes branches d'activité. Certaines ont eu des surprises car elle n'avait pas conscience de la fragilité de leurs résultats face aux risques climatiques et environnementaux. Pour donner quelques exemple plus parlant, l'industrie du pétrole pourrait avoir à supporter jusqu'à 2pct de son résultat annuel pour se mettre en ligne avec Kyoto. La Chimie jusqu'a 4pct.L'industrie des métaux et des mines entre 2 et 22pct suivant les types d'activité. Mêmes les banques qui se croyaient très loin de tous ces problèmes se sont rendus compte que plus de  50pct de leurs prêts étaient engagés dans des domaines à risque de ce point de vue là.

Le résultat en est, -même aux US et quelque soit l'avis de GWBush-, que les sociétés ont accepté la prise en compte de ces risques, réfléchissent aux mesures à prendre pour s'en couvrir et ont parfois décidé d'ores et déjà des programmes d'investissement pour améliorer leurs performances dans ce domaine Dans un recent survey dans les entreprises américaines, 51pct ont annoncé avoir déjà pris des mesures de réduction d"émission de CO2, même si 13pct d'entre elles seulement ont annoncé des réductions réelles. Comme ces mesures ont des impacts sur les couts de production et donc la compétitivité, elles réclament par contre que l'Etat légifère et fixe des taux maximum d'émission pour que toutes les entreprises aient les mêmes obligations en la matière.

Autre manifestation de l'importance accru des péoccupations climatiques, l'apparition d'instruments financiers de couverture de ce risque.  Qui dit risque dit possibilité de couverture du risque. Le precurseur en a été le Chicago Mercantile Exchange(CME) qui a lancé des contrats de couverture mais avec un succés limité initialement. Ils commencent néanmoins à dècoller. Il est vrai que de se couvrir contre un risque climatique est une décision nouvelle, que l'on a toujours eu l'habitude de prendre de risque en interne et que forcement cela coute quelque chose.Il doit donc y avoir une décision de principe prise par le managment de la société en accord avec ses actionnaires.

En France Powernext vient de lancer une gamme de produits de couverture de ce type appelé Powernext Weather.

J'ai eu l'occasion de vous exprimer un certain optimisme, en particulier pour les Etats Unis, sur la prise en compte de ces phénomènes climatiques. Mon message sur le début d'action gouvernementale du gouvernement Bush en était un signe. En voiçi un second.

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