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CaDerange
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10 novembre 2005

Nucléaire civil et controle international

Georges Charpak, Prix Nobel de physique en 1992 et grand spécialiste de l'energie nuclèaire, a publié un livre, co écrit avec deux scientifiques du nucléaire, intitulé "de Tchernobyl en Tchernobyl" dans lequel il exprime ses opinions sur l'avenir du nucléaire, sur le niveau de sécurité actuel et sur ses propositions de mondialiser le controle du nucléaire civil.

Georges Charpak est tout a fait convaincu que le monde ne peut se passer du Nucléaire civil pour la bonne raison que c'est la seule energie de masse qui soit disponible sans limite à moyen terme, sure si elle est gérée sérieusement et qui n'émette pas de gaz à effet de serre. Si on fait en effet le bilan de la quantité d'énergie dont nous avons et aurons besoin, il est évident que les energies renouvelables ne permettrons pas d'y répondre. Surtout si on prend en compte les 3 milliards d'etres humains supplémentaires qui peupleront notre globe terrestre d'içi quelques dizaines d'années, tous assoiffés de profiter pleinement de l'existence et d'atteindre le même niveau de vie que le notre.Pour lui, donc, le Nucléaire est incontournable

George Charpak par contre exprime son inquiètude d'un certain laxisme qu'il ressent dans l'application et le suivi de la sécurité des installations. D'ou le titre de son livre qui sous-entend qu'un nouveau Tchernobyl pourrait se produire si nous ne renforcions pas les contraintes de sécurité. La faute à qui? Au fléchissement de la vigilance produit par la confiance dans leur outil des responsables de l'organisation de l'Energie Nucléaire. Et à une certaine dérive des comportements de ce fait vers la trop grande confiance.

Des exemples: l'accident en début d'année en Grande Bretagne au complexe de retraitement nucléaire de Sallefield,qui a vu 83 m3 d'un liquide radioactif toxique s'échapper peu à peu sans que quiconque réagisse, huereusement dans une enceinte étanche. Et le rapport de la réunion mondiale de 300 responsables de Centrales Nucléaires dans le monde qui laissait transparaitre aussi l'émergence.d'une certaine inconscience chez certains responsables du Nucléaire. Le tout amplifiée par le culte du secret qui, comme en Grande Bretagne, conduit à dissimuler les incidents.

La solution: resserrer les boulons bien entendu en supprimant le mur du secret et en confiant à un organisme international doté de pouvoirs de coercition et réunissant les experts mondiaux du Nucléaire la définiton d'une stratégie de controle de cette sécurité en abandonnant la notion, pour lui désuète, de souveraineté nationale dans ce domaine.

Un dernier point: la sécurité dans le nucléaire interdit pour George Charpak l'obligation d'une notion de rentabilité qui prévale.

Une question pour Georges Charpak: c'est ce que je croyais être le role de l'Agence Internationale de l'Energie Nucléaire de Mohamed El Baradei, qui depend bien de l'Onu et est censé gérér tous les aspects du nucléaire, civil ou militaire dans le monde. Est ce l'absence de pouvoir de coercition et d'abandon de la souveraineté nationale sur ce sujet  qui vous gène?

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CaDerange
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