Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
10 octobre 2005

Retraite/Secu:pourquoi nos gouvernants font toujours le travail a Moitié?

Nous venons de passer deux ans de perturbations sociales lièes à la réforme des retraites et à celle de la sécurité sociale. Nous avons vu les ministres concernés, Fillon et Douste-Blazy, plastronner à la télévision pour nous dire que, ça y était, le problème était réglé, grace à eux sous entendu. On peut en dire de même du problème des intermittents et on peut en dire de même des réformes précédentes des retraites et de la sécurité sociale dont je ne me souviens même plus quel ministre ou homme politique, de droite comme de gauche, les ont faites.

Et pourtant six mois ou un an après maximum, on nous dit que le problème n'est pas encore totalement reglé et qu'il va falloir repartir pour un tour avec le cortège de manifestations, déclarations des uns et des autres, vote plus ou moins bloqué à l'Assemblée et perturbation de la vie sociale et économique. C'est encore le cas cette fois. on nous annonce que la réforme Fillon des retraites ne financerait que la moitié du déficit qu'elle était censée resorber complètement pour 2020 et seulement un quart de ce déficit en 2050.C'est le Conseil d'Orientation des retraites qui va l'annoncer aux partenaires sociaux le 10 octobre.

Quant à l'équilibre de la Sécurité Sociale, il est repoussé au plus tôt a 2009 et les déficits annoncés jusque là ne sont pas mince! Jugez en plus tôt: Pour 2006 déficit total de 8.9 milliards d'€ dont 6.1 pour la maladie et 1.4 pour la vieillesse, pour 2007 6.5, pour 2008 4.2 et pour 2009 un déficit total de 1.8 milliards dont un gain de 0.6 pour la maladie et 1.8 de déficit pour la vieillesse.Sans compter qu'entre temps et très discrètement à l'occasion de la presentation du budget 2006, on a mis en place  quelques ajustement significatifs dont la cotisation de 18euros sur les actes au delà de 91 euros.

Je conçois bien que ce genre de prévision est difficile à faire et qu'il y a beaucoup de paris de fait sur tel ou tel dispositif. Mais je suis persuadé que, au moment même où ils mettent en place et nous font subir le plan de la dernière chance, nos gouvernants savent déja que, sauf miracle, ils ne tiendront pas leur pari.

Pourquoi donc toujours des demi mesures? Pour conserver un semblant de popularité en minimisant le problème et garder une chance pour les prochaines élections? Pour associer son nom à une reforme et en tirer la gloire? Pour laisser une pilule empoisonnée à l'opposition qui prendra la suite?

Et se rendent ils compte que la désaffection des français pour la politique provient justement de leur manque de crédibilité établi depuis des années et pour tous les partis? Bien sur dans ce métier on reste un an, deux ans et on passe à autre chose. Et pendant ce temps il faut survoler les problèmes, montrer de la bonne volonté à les resoudre, mais surtout ne pas devenoir impopulaire comme ce pauvre Juppé. C'est la loi de la démocratie dont on peut se demander si elle est bien faite pour résoudre les problèmes, tout au moins quand il n'y a plus de grain à moudre.

Allons messieurs nos hommes politiques, vous ne pourrez pas faire l'économie du courage et de la vérité. c'est a ce seul prix que la démocratie marche!

Publicité
Commentaires
CaDerange
Publicité
Publicité