Les pays développés vont payer le CO2 pour les pays en développement.

Je me demandais depuis quelque temps, dans le système de quotas de CO2, qui fournissait - ou serait capable de fournir-les contrats d'émission de CO2. Car dans ce système, les entreprises qui, pour des raisons diverses, ne sont pas capables de diminuer leurs émissions doivent acheter des contrats d'émission de CO2 pour les années futures. Ce qui sous entend qu'il y a des entreprises qui, elles, vont pouvoir diminuer leur émissions au dessous des limites qui leur sont fixées.

J'ai compris récemment pourquoi.En fait, les entreprises dans les pays en voie de développement ont en général des installations industrielles en état très moyen, voire déplorable, qui émettent donc du CO2 à tout va et qui peuvent avec des investissements minimes diminuer de façon importante leurs émissions et donc vendre des contrats d'émission. Les pays développés ont des installations industrielles déjà très optimisées, économe en énergie et en émissions de CO2. Il leur ait beaucoup plus difficile de progresser dans ce domaine ou en tous cas avec des investissements beaucoup plus importants.

Plutôt donc d'investir dans les pays industrialisés, il vaut mieux le faire dans les pays en voie de développement pour un coût assez faible et bénéficier en échange du contrat d'émission. Cela peut se faire dans le même groupe qui compensera ainsi entre ces usines dans les deux types de pays ou simplement entre les pays.Dans tous les cas néanmoins, ce sera favorable pour le climat puisque globalement les émissions de CO2 diminueront, mais pas nécessairement là où on l'attendait, c'est à dire dans les pays en voie de developpement et pas dans les pays developpés. Par contre ce sont les pays developpés qui paieront les diminutions d'émissions des pays en voie de developpement.

Le Brésil, pays ayant signé le protocole de Kyoto mais non soumis à quotas,vient de lancer le premier marché de crédit  d'émission de CO2 à la bourse de Rio de Janeiro.C'est ce que le protocole de Kyoto appelle les "mécanismes de developpement propre" (MDP) , spécifiquement prévu par le protocole pour permettre le financement par les pays développés d'investir dans des projets visant à réduire les émissions dans les pays en voie de developpment. Le Brésil vient d'entrer dans cet échange.