Sociétés Nationales et investissements.

Dans les années 70, il y a eu dans tous les pays du Tiers monde et sous l'influence des philosophies socialo-communistes du moment et, en principe, des interêt des pays, une vague de nationalisations des actifs des sociétés étrangères et en particulier des sociétés pétrolières.

Quelques decades plus tard que constate-t-on? Les dites sociétés nationales (Aramco, Pertamina,Sonangol,PDVSA, etc) posssédent 85pct des gisements mondiaux contre 15pct aux sociétés pétroliéres internationales. Par contre elles n'ont pas investi comme elles auraient dus, ni pour satisfaire la demande mondiale, ni même parfois pour satisfaire leur propre demande intérieure, alors qu'elles avaient en principe la lourde responsabilité de prendre les mesures nécessaires à satisfaire une demande mondiale croissante. Pour des causes diverses, l'utilisation de l'argent du pétrole pour d'autres besoins que le developpement de l'offre de pétrole,en particulier des besoins sociaux, l'inefficacité administrative et l'effet confiscateur et ralentisseur de la corruption dans ces pays et souvent le manque de compétence technique.

Quelques exemples: La Russie tout d'abord qui d'après le Président de Lukoil, premier pétrolier Russe, commence à voir son niveau d'extraction diminuer du fait de l'absence de nouveaux projets depuis quelques années.Cette année devrait se traduire par une augmentation de production de 8.9pct, mais elle devrait diminuer en 2006 à 3.5pct.

Autre exemple, l'Indonésie qui en quelques années est passé d'une situation d'exportateur de pétrole à une situation d'importateur alors que c'est un pays aux capacités pétrolières très importantes, le premier producteur d'Asie. Les causes en sont les mêmes, detournement vers d'autres types d'investissements des bénéfices de la société nationale Pertamina, corruption dissuasive pour les grandes sociétés pétrolières internationales, auxquelles le gouvernement a rajouté un piège supplementaire en assurant un prix fixe et bas aux carburants vendus sur le marché national. Une sorte de TIPP flottante en quelque sorte! Le résultat en a été que, quand le prix du Baril a commencé à augmenter, l'Etat s'est trouvé dans la situation où il a commencé à devoir subventionner le prix à la pompe, avec un impact négatif immédiatement important(14.3 milliards de Dollars pour 2005 si le baril continue au même prix). Et sans avoir le courage de monter ce prix à un niveau raisonnable de peur de perdre de sa popularité et d'affecter l'Economie. Ce qui nous serait arrivé si la TIPP flottante de Fabius avait continué en l'état jusqu'à aujourd'hui! Réusltat global, la production Indonésienne diminue de 1.5 pct par an alors que la demande augmente de 5.4pct par an. Pertamina est exsangue pour investir dans des installations de production supplémentaires dans ces conditions.

L'Arabie Saoudite elle même reconnait avoir utilisé l'argent du pétrole pour des besoins d'ordre social.

Derrière une demande effectivemernt en hausse de manière significative du fait de la croissance économique de la Chine et de l'Inde, il y a bien eu une absence d'investissements dans les pays producteurs. Dans un premier temps le marché a cru aux possibilités d'augmentations de production que l'Opep annonçait à chacune de ses réunions.L'expérience montre malheureusement que ces promesses ne sont pas crédibles. D'ou l'envolée des prix du baril et surtout l'absence de possibilité de réaction de la part des pays producteurs.

Alors que pour satisfaire la croissance de la demande alors que nombre de gisements voient leur production décroitre, il faudrait developper tous les ans une capacité de production égale à celle de l'Arabie Séoudite !!!

Vous comprenez l'inquiétude de l'Opep qui n'a plus beaucoup de cartouches à tirer...