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CaDerange
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6 septembre 2005

Agriculture:Ceux qui consomment de l'eau ne sont pas ce que l'on croit!

Vous êtes sans doute comme moi, lorsque vous passez à coté d'un champ de maïs que l'on irrigue à grand renforts d'eau, vous pensez qu'il s'agit là d'un gaspillage inconsidéré des ressources en eau de la planète, beaucoup plus grave en tous cas que l'eau que vous utilisez pour votre pelouse.

Je viens de lire un article d'un ingénieur agronome, Monsieur Nicolas Jaquet qui apporte une vision en peu différente que celle, primaire, que j'avais du sujet. En effet, dit il, les diverses espèces agricoles ne sont pas égales devant leurs besoins  en eau et leur capacité d'absorption . Les cultures annuelles et donc les céréales en particulier, n'ont pas le même enracinement que les cultures permanentes et de ce fait ne savent pas absorber et retenir l'eau de la même manière. Une forêt que tout le monde voit verdoyante et assez peu sensible à la secheresse, est en fait un très gros consommateur d'eau. La forêt landaise de pins sur sable est en fait beaucoup plus consommatrice d'eau que les maïs irrigués du Béarn proche.

Il en est de même pour la vigne dont les racines sont très profondes et que vouis ne voyez pas souffrir de la sécheresse. Les terrains eux mêmes sont très différents d'un endroit à un autre et permettent des cultures à certains endroits sans irrigation mais avec la même consommation d'eau finale que dans d'autres endroits ou l'iirigation est indispensable. 350 litres/kilo de maîs produits dans les deux cas, que la consommation d'eau soit invisible ou se fasse au contraire de manière visible

En résumé donc, il ne faut pas se fier aux apparences pour juger.

Autre constatation intéréssante, le role des rivières et des nappes phréatiques est opposé. Les rivières amènent l'eau qu'elle recueillent à la mer et donc évacuent cette eau en provenance des pluies. Les nappes phréatiques au contraire conservent cette eau dans le sous sol où les plantes vont la chercher. Un des problèmes que nous constatons avec la suppression des haies et la multiplication des surfaces bitumées est que l'eau des précipitations ne peut plus pénétrer dans le sol vers les nappes phréatiques et s'écoule rapidement vers les rivières et la mer sans "utilisation" par la végétation.Il serait donc utile de privilègier la réalimentation des nappes en créant par exemple de multiples retenues d'eau.

Enfin, un terrain en jachère, non cultivé et non entretenu consomme autant d'eau qu'un terrain cultivé et productif.

Monsieur Jaquet étant également Président de l'Organisation des Producteurs de Grains, il poursuit sa démonstration que je vous épargnerai en se faisant l'avocat de l'irrigation dont je lui laisse la responsabilité. Ses arguments m'ont paru néanmoins suffisamment étayés et surprenants pour le non spécialiste que je prenne la peine de vous les faire partager dans cet article.

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