Saupoudrage et compétitivité.

Notre Président vient d'installer l'Agence de l'Innovation Industrielle à Reims et de visiter à cette occasion un des nouveaux pôles de compétitivité, accompagné de ses principaux Ministres. Le coup de départ est donc donné à la mise en place de ce programme ambitieux de relance de la Recherche dont notre économie a sans aucun doute grand besoin pour améliorer sa compétitivité.

On peut néanmoins se demander si le choix fait par le gouvernement d'approuver 67 projets de pôles de compétitivité dispersés à travers la France est compatible avec la recherche de la compétitivité de ces pôles. On nous a expliqué maintes fois que c'était le rassemblement en un endroit donné de compétences de tous types travaillant sur différentes techniques et projets qui permettait, par la fertilisation croisée qui découle des discussions informelles entre eux de tous ces scientifiques, de trouver des solutions nouvelles et d'inventer des nouvelles techniques et matériels.

Preuve en est la fameuse Silicon Valley aux Etats Unis où le regroupement de nombreuses sociétés travaillant dans des domaine proches et utilisant les mêmes techniques a permis à l'industrie Américaine des ordinateurs et des programmes de dominer le monde dans ce domaine et de prendre une avance considérable non encore comblée à ce jour.

Nombre d'idées nouvelle sont apparues lors de discussions informelles, à l'occasion des repas pris en commun ou simplement dans les couloirs d'une même établissement, entre des scientifiques d'origine et de discipline diverses. Comment un scientifqiue travaillant dns un "petit" pôle de compétitivité pourra t il échanger avec d'autres lorsqu'il rencontrera un problème? Je ne sais, mais il me parait, en tant qu'ancien chercheur, qu'il serait plus efficace d'avoir des pôles regroupant des centaines de personnes et toutes les spécialités dans une même endroit que de laisser des petites équipes d'une dizaine de personnes isolées se debattre tout seul avec leur problèmes.

Je comprends parfaitement le souci gouvernemental de satisfaire tous les demandeurs,mais le saupoudrage n'est surement pas une organisation garante de l'éfficacité du système global. Espérons néanmoins.

L'autre attitude qui me parait un peu surprenante dans cette affaire est son caractère annoncé comme Franco-Français à une époque où, la aussi, on nous cite en exemple de grande réussite des projets trans européens comme l'Airbus, Eurocopter ou d'autres et  où par ailleurs nombre de ces projets ont une composante étarngère, allemande en particulier, que l'on n'ose annnoncer publiquement. Ne pouvait on essayer de trouver des coopérations internationales sur nombre des sujets acceptés comme sujets de ces pôles. Entre Toulouse et Hambourg, pour reprendre l'exemple de l'Aéronautique, puisque ces liens existent déjà et qu'ils ont été fructueux? Cela aurait permis d'ouvrir encore plus nos chercheurs au monde extérieur et aux manières de penser des autres peuples. Cela aurait été une vrai preuve d'esprit européen ! Une occasion peut être manquée.

Enfin, le lien public privé est une composante très importante de ces programmes. Les réactions anti privé et anti "commercial" des chercheurs déjà exprimées sont un  peu inquiétantes et doivent absolument s'effacer si on veut que la coopération s'établisse et que la compréhension mutuelle permette cette fertilisation croisée qui est nécessaire à leur succés. Nos chercheurs ne sont pas réputés pour savoir transformer en produits et idées vendables commercialement leurs découvertes. Pour le plus grand besoin de notre pays il est essentiel que cette coopération public privé y réussisse. 

En tous cas, bonne chance à tous !!!