Suite du protocole de Kyoto...

Le protocole de Kyoto a été très difficile à négocier et s'est terminé après beaucoup de discussions et de retard par un accord final partiel et incomplet. L'echec le plus patent en a été le fait que les Etats Unis, plus gros consommateur d'énergie de la planète et donc plus gros producteur de gaz à Effet de Serre, ont réfusés de le signer.L'autre particularité est que seulement 34 pays , les pays dévéloppés, ont accepté de prendre des engagements de réduction d'émissions mais que deux des pays émergents les plus importants, la Chine et l'Inde ont considérés qu'il n' y avait pas de raison que leurs propres developpement soit handicapés par des contraintes énergétiques alors que les pays développés auraient bénéficiés d'energie disponible à volonté pour construire leurs économies.

Le protocole de Kyoto fixe donc les efforts de réduction d'émission de Gaz jusqu'a 2012.Après cette date, on repart à la case départ pour rediscuter des engagements des uns et des autres pour les années suivantes.Le point de départ de ce processus s'est produit le 16 mai à Bonn en Allemagne sous l'égide des Nations Unies.Or depuis la négociation du premier protocole, beaucoup de chose ont changés. Tout d'abord, la croissance économique exponentielle de la Chine et à un degré moindre de l'Inde se traduit par des tensions considérables sur l'énergie et par la prise de conscience que la montée en puissance des 2.3 milliards d'invividus de ces deux pays allait se traduire par un impact considérable sur leurs émissions de gaz à effet de serre et d'autres polluants.Il serait donc utile que l'effort de reduction des émissions de ces gaz soit partagé par ces deux pays.

Par ailleurs, il devient de plus en plus évident que les énergies renouvelables ne seront pas à même de compenser la réduction souhaitable de l'utilisation des combustibles fossiles.Que l'éolien n'est pas particulièrement bien perçu par les populations, d'une part, et ne produit pas autant d'energie qu'escompté initialement du fait de son aspect aléatoire.Que les biocarburants sont couteux à produire, très consommateurs de surface arable utile(SAU) et consommateurs d'energie significatifs eux mêmes pour leur production.Enfin qu'il sera nécessaire de faire appel à l'energie nucléaire dans des proportions importantes si on veut pourvoir satisfaire les seuls engagements 2012.

Les Etats Unis, enfin, ne sont toujours pas décidés à signer le protocole et à prendre des engagements de réduction d'émission car ils pensent que les recherches en cours( Enfouissement du CO2, Filière Hydrogéne) devraient permettre de trouver des solutions techniques et que, par ailleurs ils conditionnent un engagement dans une négociation quelconque à la participation effective à l'effort de réduction de la Chine et de l'Inde.

Enfin certains scientifiques considèrent cet effort comme vain par rapport aux possibilités de developpement dont pourraient bénéficier dans le même temps de vastes populations du globe avec l'argent depensé pour ce programme.

L'Europe, elle, serait prête à prendre des engagements ambitieux de l'ordre de 15 à 30pct de réduction d'émission pour cette seconde période d'effort. 

Vous avez la tous les termes de la négociation qui va s'engager. Autant dire que les points de vue et les intérêtes des uns et des autres semblent très éloignés.La négociation menace donc d'être rude et de durer longtemps.Prochaine manche en novembre à Montréal.

A suivre...