Raffarin et la Cour des Comptes.

Le Président de la Cour des Comptes, Philippe Seguin s'était exprimé assez fortement sur son soucis d'autonomie financière.En clair il ne voulait pas/plus de la tutelle budgétaire du Ministère des Finances et voulait rapporter, comme un grand, au premier Ministre.Sans doute ce souhait laissait il présager aussi d'une demande pour disposer d'un budget plus important.Je suis d'ailleurs, sur le fond,en accord avec Philippe Seguin pour dire que les activités de controle doivent reporter directement au plus haut niveau des sociétés et administrations.

Le Premier Ministre sur son lit d'hopital vient donc de l'entendre et a décidé de regrouper sous sa direction personnelle la Cour des Comptes, le Conseil d'Etat et le Conseil Economique et Social . Il a également annoncé que les budgets de ces organismes dérogeraient au droit commun, c'est à dire ne seraient pas soumis au gel de crédits que Bercy impose régulièrement aux autres ministères.

Par contre, aucune écoute pour ce que les Français attendaient du Premier Ministre et de Philippe Seguin, c'est à dire que les remarques de la Cour des Comptes deviennent éxécutoires et non pas seulement pour avis et que les administrations reportent sur la correction des points soulevés par la Cour des Comptes. Car il demeure anormal que toutes ces recommendations, qui parfois scandalisent les Français, tombent en permanence dans les poubelles de l'histoire, bien souvent sans aucune correction des années après.

Sans doute la France d'en bas n'a pas la même oreille que Mr Seguin auprès du Premier Ministre...