Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
11 mai 2005

Stockage du CO2 sous terre.

Je vous avais fait part dans un message du 9 avril des projets américains avancés pour séquestrer le CO2 que malheureusement nous produisons en grande quantité dans des reservoirs souterrains et l'utiliser dans des projets combinés avec la fabrication d'hydrogéne.Un expert amèricain prétendait que cette technique était d'ores et déjà maitrisable et donc représentait une aide utilisable à court terme pour aider à resoudre le problème du réchauffement climatique. J'y posais la question en finale de ce que faisait l'Europe sur ce sujet.

Un rapport du GIEC,Groupe International d'Experts sur les Changements Climatiques,dont certains travaux sont financés par la Commission Européenne, vient de publier un rapport faisant le point sur les travaux récents sur cette technique et confirment que l'enfouissement sous terre serait une solution précieuse pour lutter contre le rechauffement climatique.

Ces commentaires sont basés sur des études récentes, dont certaines en vrai grandeur comme celle du reservoir aquifère de Sleipner en Mer du Nord, et sur un consensus des scientifiques, rare dans ce domaine,pour considérer qu'il sagit bien d'une solution réaliste. Plusieurs types de reservoirs souterrains peuvent être utilisée pour stocker sous terre du CO2 atmosphérique.Les gisements petroliers, gaz ou hydrocarbures, tout d'abord, soit ceux actuellement en exploitation dans le cadre de production assistée, soit des gisements abandonnés.Des reservoirs aquiféres c'est à dire des immenses réservoirs souterrains ou sous marins contenant de l'Eau à grande profondeur que l'on trouve sous tous les bassins sédimentaires.Enfin les anciennes mines de charbon.

Avant de pouvoir y stocker du CO2 il faut s'assurer d'abord de l'étanchéite de ces réservoirs.On connait bien les réservoirs d'hydrocarbures de par les recherches effectuées par les pétroliers et le suivi permanent qu'ils y effectuent depuis des décades et l'on sait déjà qu'ils sont suffisamment étanches.On connait beaucoup moins les réservoirs aquiféres dont on vient de commencer l'étude dans l'expérience en cours dans le gisement aquifére sous marin de Sleipner en Norvège.Les résultats préliminaires en sont satisfaisant mais il est reconnu que la structure de ce gisement n'est pas représentative de l'ensemble des structures aquiféres.Des recherches additionnelles vont donc être initiées dans un aquifére continental sous le Sahara.Enfin des expérimentations dans des anciennes mines de Charbon sont en cours en Pologne à Recopol.Les mêmes expérimentations permettent également de mettre au point les techniques de suivi des fuites que sont inhérentes à ce type de stockage.

Résultats assez positifs donc, en particulier dans les gisements petroliers, les mines de charbon et les aquiféres continentaux.Des reserves sur les aquiféres sous marins car l'impact éventuel de fuites sur la vie marine est mal connu et directionnellement négatif, le CO2 dissous dans l'eau devenant acide.

Quantitativement, les estimations de possibilités de stockage sont, bien entendu, très préliminaires et imprécises à ce stade, mais montrent que l'on pourrait arriver à stocker entre 15 et 55pct du CO2 qu'il faudra sequestrer ou éliminer sur un siécle.Ce qui signifie que cette technique sera la aussi un appoint important et bienvenu pour controler le réchauffement climatique mais qu'elle ne nous évitera pas les autres mesures à mettre en oeuvre avec lesquelles nous commençons à être familiers, c'est à dire, les économies d'énergies,le recours aussi massif que possible aux énergies renouvelables, éolien,solaire et hydroélectrique et surtout le Nucléaire.

Enfin stocker le CO2 c'est très bien, mais jusqu'à quand?L'idée étant que c'est une solution transitoire en attendant que nous trouvions des énergies véritablement propres.Dans ce domaine, les scientifiques nous annoncent qu'il faudra maintenir tous ces volumes de CO2 sequestrés pendant 500 ANS pour arriver à stabiliser la teneur en CO2 dans l'atmosphère.

C'est vous dire l'ampleur du challenge et c'est aussi peut être ce qui explique l'intérêt des Américains pour le stockage combiné à la production d'Hydrogène.

Publicité
Commentaires
CaDerange
Publicité
Publicité