Comment trouver davantage de pétrole?

Pour résoudre le problème de la pénurie d'energie qui nous attend  dans les prochaines décades , il est essentiel de développer les énergies alternatives, comme le Nucléaire, l'éolien, le photovoltaique l'hydroelectrique mais aussi poursuivre les recherches de nouveaux gisements de pétrole et l'amélioration de la récupération du pétrole dans les gisements existants.

L'amélioration de la récupération passe par l'amélioration de la connaissance des réservoirs dans lequel le pétrole est piégé ce qui passe par des techniques sysmiques de plus en plus sophistiquées, par une meilleure visualisation, en trois dimensions en particulier,des réservoirs eux mêmes . Egalement par l'application aux activités de production des techniques ci-dessus précédemment reservées au domaine de l'exploration,pour en amélierer le taux de récupération.Or on extrait des champs pétroliers aujourd'hui environ 35 à 40 pct du pétrole qui y est contenu.L'amélioration de ce ratio de récupération permettra pour chaque pourcent de plus récupéré(pour l'ensemble des gisements existants) de nous donner trois à quatre ans de plus de consommation mondiale, donc de reculer le Peak Oil d'autant.Et l'on peut espérer passer des 35/40 pct de taux de récupération à 60pct à terme.Pourquoi ne l'avait pas encore fait ni étudié, me direz vous? Parce que le prix récent du baril de pétrole ne le rendait pas rémunérateur. Comme quoi il y a des aspects positifs à la hausse des prix du baril !

Au dela de cette simple amélioration de l'exploitation des champs connus, où pouvons trouver d'AUTRE pétrole? Il y en a  qui sont bien connus depuis longtemps, ce sont les sables bitumineux que l'on trouve au Venézuela, au Canada et même en Alsace( Péchelbronn). Ils existent en quantité très importante (de 500 à 1000 milliards de barils) mais ils sont très visqueux, voire même solide à la température normale et de ce fait n'ont jamais pu être exploités industriellement. Pour les mêmes raisons économiques que la récupération extrème dont nous venons de parler.Comment faire pour les extraire et les exploiter? Il faut soit les rechauffer in situ soit les fluidifier avec d'autres hydrocarbures légers, ou de la vapeur, pour les rendre pompables plus facilement .Il s'agit bien entendu de techniques sophistiquées et complexes à mettre au point qui prendront donc du temps à être dévéloppées et qui couteront dans tous les cas de l'ordre de 10$/baril de plus  que les couts d'extraction de pétrole leger traditionnel. D'ores et déjà néanmoins on en exploite de 600 à 700 000 barils/jours dans la ceinture de l'Orenoque au Vénézuela. A signaler que ces pétroles seront en aval beaucoup plus difficiles à raffiner et contiendront beaucoup plus de bitumes que d'essence légères!

Enfin le domaine de recherche suivant de gisements de pétrole se trouve dans les grands fond sous marins. car pour l'instant, on sait exploiter de manière compétitive des gisements allant jusqu'à 3500/4500 metres de profondeur.Aller au delà (6000à 8000 metres) veut dire des techniques nouvelles susceptibles de résister aux conditions extrèmes de pression et de températures régnant à ces profondeurs, c'est à dire  250°C et 1250 bars de pression.D'ores et déjà, on sait qu'il faudra inventer des capteurs électroniques nouveaux car ceux existants ne résisteront pas, qu'il faudra inventer de nouvelles techniques d'imagerie sysmique,les actuelles étant limitées aux environs de 5000 metres, et que les materiels à mettre en oeuvre devront supporter les 250°C et 1250 bars déjà mentionnés.

Malgré cela il existe sans nul doute un potentiel de découverte et de récupération important de pétrole nouveau. Il se fera malheureusement à un cout sans cesse croissant au fil des décades et de la montée de la demande.

Enfin n'oublions pas que l'autre problème lié à la consommation de produits énergétiques est celui de l'émission sans cesse croissante de CO2 et que plus de pétrole ne règléra en aucune manière le problème climatique. A suivre.