Une excellente idée de Monsieur Verofstadt pour lutter contre le chomage...

Vous savez que, pour moi , la lutte contre le chomage passe par l'amélioration de la competitivité de nos produits et donc par l'abaissement de nos prix de revient qui ,comme vous le savez, comportent une part variable mais qui peut être prédominante, de salaires et charges sociales.

J'ai eu aussi l'occasion de vous parlez du Premier Ministre belge, Monsieur Verofstadt, candidat malheureux à la Présidence de la Commission Européenne, pour ses propositions visant à rendre l'économie européenne performante sans en affecter le modèle social. Jje viens de lire de sa part une proposition plus détaillée qui me parait intéréssante à commenter.

Sa proposition part du constat que l'impot indirect (TVA etc) s'applique à tous les produits vendus qu'ils soient fabriqués localement ou importés. Ils s'appliquent de manière égale sur les deux types de produits et n'influe pas sur leur compétitivité. Par ailleurs il ne s'appliquent pas sur les exportations. Les impots directs  et cotisations sociales qui pèsent sur les entreprises et les salaires font partie du prix de revient de nos produits. Ils impactent donc leur compétitivité, que ce soit vis à vis des produits importés ou encore à l'exportation de nos produits.
La proposition de monsieur Verofstadt, que je trouve personnellement géniale, est d'effectuer un transfert massif de ces impots directs et charge sociales vers des impots indirects. De ce fait, nos prix de revient devraient s'en trouver sensiblement allégés, en particulier à l'exportation, et nous devrions retrouver une compétitivité qui nous manque. Sur le marché interieur  nos prix de revient  devraient baisser alors que ceux des produits importés devraient devenir moins competitifs TTC puisque soumis à une taxation indirecte plus forte .Les prix au consommateur devraient augmenter mais être compensés par des salaires nets plus élévés.

Essayons de prendre un exemple chiffré:

Un produit de prix de revient 100€ est vendu 119.6€ TTC à l'heure actuelle. Il inclut 50€ de cout du travail qui eux mêmes comportent 30 € percu par les travailleurs en net et 20 € de Charges sociales, retraites, maladie etc, 10 € supporté par le salarié et 10 € supporté pour l'entreprise. Supposons qu'on transfère les 20 € de charges sociales en impots indirects. Le travailleur touchera alors 40 € net pour ce travail au lieu de 30. Le prix de revient du produit deviendra 90 € pour être vendu TTC maintenant 129.6 € ( Charges sociales patronales transférées). Le taux de TVA sera passé de 19.6pct à 44pct.

Le bilan pour l'entreprise est que, son prix de revient ayant baissé, elle est plus compétitive sur son marché intérieur par rapport aux produits importés qui payent désormais 44pct de TVA. Pour le salarié, il paye plus cher son produit mais reçoit plus de salaire pour l'acheter. Pour l'entreprise à l'exportation ,son prix de revient à baissé sensiblement et elle devient plus compétitive. Il y a un inconvénient néanmoins dans ce transfert, c'est que ce sont ceux qui consomment le plus qui payent le plus d'impot, donc les plus défavorisés. Il ya aussi des impacts psychologiques importants à surmonter lors de sa mise en place, c'est à dire l'augmentation des prix affichés, certes compensés par l'augmentation des salaires nets, mais qui nécéssiteront une campagne d'information d'une ampleur considérable pour être acceptée. Quand on voit l'effet que le passage à l'euro a eu sur la perception des prix et de leur hausse alors que, dans les faits scientifiquement mesurés, il ne s'etait pas passé grand chose, on peut imaginer la levée de bouclier que suscitera une telle modification des habitudes.Il s'agit donc d'un effort d'information considérable qui nécéssitera un consensus de tous les partis politiques et syndicats, un véritable projet pour le pays entier.

Il ya aussi un impact important potentiel au niveau européen - et c'est pour cela que monsieur Verofstadt en parle comme d'un projet européen- c'est que si un  tel transfert s'effectue dans un pays et pas dans un autre ou de manière décalée dans le temps, le pays "en retard "sur le transfert verra sa competitiviuté se dégrader brusqement et ses produits ne plus se vendre dans le pays "en avance". le pays "en avance" verra au contraire ses produits se vendre mieux dans le pays "en retard". Il ya donc la un vrai problème de consensus européen et de coordination à mettre en place, au moins aussi compliqué que celui de l'approbation de la constitution européenne.

Mais au total, je pense que le jeux en vaudrait largement la chandelle et qu'il faudrait mettre à l'étude un tel transfert. Il ya sans doute des compensations à trouver pour ne pas pénaliser les petits salaires par rapport aux plus gros, mais globalement c'est bien la première bonne idéee que je vois nos Hommes Politiques produire pour attaquer sérieusement le problème du Chomage en Europe.Bravo Monsieur Verofstadt !